L’oeil myope possède un excès de puissance optique : les rayons lumineux issus d’une source éloignée convergent en avant de la rétine.
Il faut donc réduire cette puissance, par diverses techniques dont le choix sera fonction de l’âge, du degré de myopie, des caractéristiques de la cornée (dont son épaisseur), etc.
L’opération de la myopie repose sur les principes suivants :
La réduction de la puissance optique de la cornée : le laser Excimer sculpte la face antérieure de la cornée de manière à en réduire la courbure.
L’oeil hypermétrope souffre d'un manque de puissance optique : les rayons lumineux issus d’une source éloignée convergent en arrière de la rétine.
Il faut donc augmenter cette puissance, par diverses techniques dont le choix sera fonction de l’âge, du degré d'hypermétropie, des caractéristiques de la cornée (dont son épaisseur), etc.
L’opération de l'hypermétropie repose sur les principes suivants :
Le laser Excimer sculpte la face antérieure de la cornée de manière à en accroître la courbure.
L’oeil astigmate possède la particularité de ne pas avoir la même puissance optique selon les méridiens. Certains méridiens ont un excès de puissance optique, d’autres un défaut.
Il faut donc égaliser leur puissance optique : le laser Excimer sculpte la face antérieure de la cornée de manière à en réduire ou en augmenter la courbure selon les méridiens (technique du LASIK et de la PKR).
Cet objectif peut être atteint par diverses méthodes, choisies en fonction de l’âge, du degré d’astigmatisme, de la présence d’une myopie ou d’une hypermétropie associée.
La presbytie est définie par la perte de la fonction accommodative de l’oeil : la mise au point pour la lecture ou la vision nette d’objets situés près de l’oeil (ex : 40 cm) n’est plus suffisante. Un patient non presbyte bien corrigé de loin accommode pour voir de près : le cristallin « bombe » et l’augmentation de la puissance optique de l’oeil permet de former une image nette sur la rétine d’un objet proche. Ceci est analogue à la fonction d’autofocus des appareils photos, qui font la mise au point en fonction de la distance.
Chez le presbyte, l’amplitude de l’accommodation se réduit progressivement : l’autofocus de l’oeil devient de moins en moins efficace, car le cristallin perd de sa souplesse. Il n’existe pas à ce jour de méthode éprouvée pour réparer l’accommodation et corriger la presbytie.
L’opération de la presbytie peut faire appel à plusieurs procédés. Le but est de modifier les propriétés optiques de l’œil de façon à permettre une vision non corrigée à toutes distances. Avec une technique adaptée à chaque cas, l’immense majorité des opérés ne porte plus de lunettes ou parfois seulement de façon occasionnelle. Dans certains cas une discrète baisse de vision de loin est le prix à payer pour
récupérer une vision de près.
Elle est fondée sur le principe de corriger un oeil pour la vision de loin et de laisser un peu de myopie sur le second ce qui permet de retarder ou d’éviter la presbytie, tout en obtenant une bonne vision de loin. Cette opération qui permet de corriger la presbytie en même temps que la myopie est bien tolérée par la plupart des patients quand elle est bien dosée, assurant un bon confort visuel dans de nombreuses situations. Dans tous les cas, l’opéré voit beaucoup mieux sans lunettes dans la vie quotidienne. Une paire de lunettes d’appoint peut être utile pour des circonstances particulières nécessitant une vision maximale de loin comme la conduite automobile rapide, la lecture d’affiches à une certaine distance ou pour la lecture prolongée, la lecture des petites lettres ou en luminosité réduite. Le succès de cette monovision peut être, dans une certaine mesure, parfois anticipé en préopératoire par le port de lentilles.
C’est avec les implants multifocaux que l’on obtient à l’heure actuelle les meilleurs résultats d’opération de la presbytie.
Ces implants nécessitent l’extraction préalable du cristallin pour être insérés à sa place. Leur puissance est calculée en pré-opératoire en fonction des caractéristiques optiques et anatomiques de l’œil à corriger. Ces implants multifocaux Premium permettent de corriger l’ensemble des défauts visuels : hypermétropie, presbytie, astigmatisme et myopie. La chirurgie du cristallin est devenue une chirurgie réfractive car elle permet aux patients opérés d’obtenir une bonne vision aussi bien de loin que de près sans lunettes.
Généralisée depuis la fin des années 80, la chirurgie au laser Excimer a prouvé son efficacité et sa fiabilité dans le temps, aussi bien avec la technique de surface (PKR, Photo-Kératectomie Réfractive) qu’avec la technique lamellaire (LASIK, Laser In Situ Keratomileusis).
Ces résultats sont liés aux progrès réalisés dans la conception des micro-instruments chirurgicaux, en particulier à l’extrême précision du laser Excimer (de l’ordre du quart de micron). Il permet la correction d’une gamme de myopie et d’hypermétropie plus importante, tout en assurant une récupération visuelle plus rapide, quasi immédiate, sans l’inconfort transitoire imputable à la PKR.
Pratiquée en PKR ou en LASIK, la chirurgie réfractive au laser Excimer a une très grande efficacité supérieure à 90% pour la plupart des myopies, astigmatismes ou hypermétropies traités. Ce taux élevé d’efficacité et l’indice de satisfaction des patients traités témoignent de sa qualité, lorsque les indications opératoires sont respectées.
Le choix s’effectue entre technique avec découpe de capot (LASIK) et technique sans découpe de capot (PKR). Jusqu’à -7 dioptries de correction, il n’y a pas de différence entre l’efficacité de ces techniques. Au-delà, il y a moins de risque de sous-correction en LASIK.
Votre chirurgien saura déterminer quelle option opératoire est la mieux adaptée à la spécificité de votre cas. La sécurité est le paramètre clé de ce choix, en se fondant sur des critères à long terme.
Au décours de plusieurs consultations (2 minimum) seront évaluées :
Cette technique est la plus pratiquée en chirurgie réfractive. Son nom vient d’un acronyme de « Laser in Situ Keratomileusis », des mots grecs « cornée », « former » et « au sein de » : « sculpture de la cornée effectuée en son sein ».
Elle consiste en une utilisation du laser Excimer pour remodeler la cornée dans son épaisseur par une modification de la géométrie cornéenne accompagnée d’une découpe lamellaire et ainsi corriger la vue d’un large éventail de myopes, hypermétropes et astigmates. La cornée est un tissu transparent constitué de deux couches principales : le stroma et l’épithélium. La régularité de la couche épithéliale permet au film lacrymal de bien s’étaler à la surface de la cornée. Le stroma constitue environ 90% de l’épaisseur du mur cornéen. Il est constitué de lamelles de collagène qui donnent au tissu cornéen sa forme galbée, sa résistance et sa transparence.
La découpe puis le soulèvement d’un volet cornéen superficiel
La sculpture du tissu cornéen par le laser Excimer sous le volet
La repose du volet sur le tissu cornéen remodelé
Grâce à la sculpture laser, la cornée adopte une nouvelle courbure : ce changement modifie sa capacité optique et corrige le défaut de l’oeil. Ce bénéfice est stable dans le temps, une fois les phénomènes de cicatrisation révolus (en général au bout de 3 mois).
Cette technique était la plus pratiquée au début des années 90 et demeure la plus simple sur le plan technique. Elle consiste à remodeler la surface de la cornée après avoir enlevé l’épithélium cornéen (l’équivalent de l’épiderme de la cornée).
La PKR (PhotoKératectomie à visée Réfractive) repose sur un principe similaire au LASIK, les deux procédés utilisant un laser Excimer pour remodeler la cornée.
Sa dernière évolution est la Trans-PKR, où l'épithélium est retiré par le laser Excimer. Il s'agit d'une chirurgie "tout laser", sans aucun contact manuel avec l'oeil.
Tandis que le LASIK préserve la couche épithéliale superficielle, qui n’est pas exposée au faisceau du laser en raison du volet découpé puis récliné, la PKR procède par un pelage de l’épithélium (grâce au laser dans la Trans-PKR, ou manuel en PKR classique) après administration de gouttes anesthésiques : le faisceau du laser Excimer est projeté sur la surface cornéenne dénudée pour sculpter le tissu cornéen stromal superficiel.
La PKR se caractérise par une guérison plus lente et douloureuse que le LASIK, car il faut attendre quelques jours que la couche épithéliale se reconstitue et se régularise à la surface de la cornée. L’intervention est indolore mais une sensation de gêne ou de brûlure survient dans les heures qui la suivent (elle dure en général 24h).
La plupart des chirurgiens recouvrent la surface de l’oeil avec une lentille de contact spéciale à la fin de l’intervention ce qui permet, en plus de la prise d’antalgiques, de rendre la douleur post-opératoire tout à fait supportable. La lentille de contact est gardée quelques jours avant retrait.
Ce type d'opération consiste à introduire dans l'œil une lentille réfractive de type ICL, IPCL, Artiflex ou Artisan, de puissance adaptée destinée à modifier le trajet des rayons lumineux pour corriger le ou les défauts de vision.. Elle est réservée à la correction des fortes myopies et des fortes hypermétropies pures ou associées à un astigmatisme.
Cette lentille est positionnée soit devant l'iris, soit devant le cristallin. Des mesures précises de la taille de l'oeil doivent être réalisées afin de déterminer la taille adéquate de la lentille qui est fabriquée sur-mesure.